Article fête de la musique 2012

Est Républicain 22/06/2012

Elle est où, la musique ?

Les Barisiens sont sortis mais les groupes n’ont pas tous suivi. Un brin gênant pour une fête de la musique…

 

D’abord une information de premier ordre : la fête de la musique a bien eu lieu hier soir dans la cité. Des rumeurs (SMS, réseaux sociaux) ont bien annoncé que les orages avaient eu raison de cette 31 e édition, la mairie a pris ses responsabilités, en étroite relation avec la préfecture, pour autoriser la tenue de cette manifestation qui, d’ordinaire, attire de nombreux visiteurs.

Pour ce qui est du domaine public et si les parcs (hôtel de ville, médiathèque) ont été fermés pour raison de sécurité, la fête a été tolérée à partir de 20 h 30. Une excellente initiative quand on sait que les hallebardes annoncées ont duré à peine… dix minutes, dès 19 h 43. Laissant place à un ciel quasi dégagé et à de superbes rayons de soleil venus coiffer les bâtiments de la ville. À vrai dire inespéré.

Les bars assurent !

S’agissant des groupes attendus, les riverains qui ont comme toujours commencé à pointer le bout de leur nez vers 21 h, ont dû être déçus par un boulevard de la Rochelle quasi désert (à part l’élégant folk traditionnel de Gafamilpa, devant le Rochel’Bar). Au point de se demander où étaient les musiciens ! Heureusement, les bars qui ont l’habitude d’animer la cité, notamment Le Temps perdu et L’Antidote, ont vraiment assuré grâce à la qualité de leurs hôtes, comme les chorales « Octavia » et « À Cœur joie du Barrois » dans la cour de la préfecture, la place Saint-Pierre avec le groupe B-Black composé de la famille Vieh et d’un jeune chanteur de 16 ans au talent très prometteur, Lance Priester, élève au lycée Jeanne-d’Arc de Commercy.

Et si les places des Minimes et Exelmans avaient déclaré forfait, la palme des mégawatts revient à DJ Philou, seul aux platines pour exploser les tympans de passants. La place Reggio, bien lancée par les remarquables percussions du CIM, s’est peu à peu endormie au pied d’une scène vide (allez, un peu animée après 23 h quand même). Vraiment dommage pour un secteur qui ne demande qu’à vibrer, entouré de nombreux petits commerçants pleins d’énergie.

Pour résumer, les spectateurs étaient bien au rendez-vous de cette 31 e fête de la musique qui ne fera pas office de grand cru. Les artistes présents ont quant à eux droit à toutes les louanges pour avoir bravé les risques orageux et surtout avoir dynamisé des quartiers où de nombreux riverains se sont concentrés. Là est bien l’essentiel.

Nicolas GALMICHE

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